Pandémie du Coronavirus COVID-19 : Ce qu’il faut savoir

Sante Pandémie du Coronavirus COVID-19 : Ce qu’il faut savoir

Au 31 mars 2020 (10h00, HNEC), selon l’OMS*, on dénombre 750 890 cas confirmés de COVID-19, et 36 405 décès. Au-delà des cas confirmés, il existe aussi des cas suspects de COVID-19, dont la définition évolue avec le temps et la propagation de l’épidémie. De plus, les critères varient d’un pays à l’autre.

Source : gouvernement.fr 

Voir tous les chiffres pays par pays sur le site l’OMS

En France, le 31 mars 2020 (14h, HNEC), selon l'agence nationale Santé publique France**, on dénombre 52 128 cas confirmés de COVID-19, et 3 523 décès. Les autres sont guéris, ou diagnostiqués et pris en charge en milieu hospitalier. Toujours d’après Santé publique France, deux types de cas sont à distinguer : les cas possibles et les cas confirmés. Les premiers concernent les personnes présentant des signes cliniques selon les différentes possibilités d’exposition établies par les autorités sanitaires (séjour récent en Chine, contact étroit ou proximité avec un cas confirmé, itinéraire similaire à celui d’un cas confirmé, …). Les seconds, les cas confirmés, sont les cas possibles sur lesquels l’analyse d’un prélèvement confirme l’infection par le SARS-CoV2.

Quelques faits marquants

Après une flambée épidémique en Chine en janvier-février, la situation épidémique a évolué au niveau mondial depuis le week-end du 22-23 février 2020. Avec l’intensification des foyers en Corée du Sud, au Japon, et à Singapour, et l’apparition de nouveaux foyers en Iran et en Italie. Dans ces pays, on assiste alors à une diffusion communautaire, sans lien identifié avec des cas importés de Chine.

Fin février 2020, deux mois après son apparition en Chine, l’épidémie semble y avoir atteint un pic. Le 9 mars 2020, les autorités chinoises annoncent la réouverture de lieux publics et la fermeture d’hôpitaux de campagne, alors que le nombre de nouveaux cas est en forte diminution dans le pays.

Le 10 mars 2020, tous les pays de l'Union européenne sont désormais touchés par le COVID-19.

Le 11 mars 2020, l’OMS annonce que le COVID-19 peut être qualifié de pandémie, la première déclenchée par un coronavirus.

Le 14 mars 2020, à minuit, la France entre en "stade 3" d'épidémie active sur le territoire. Pour ralentir la diffusion sur le territoire et réduire les risques de tension sur le système hospitalier pour la prise en charge des formes les plus graves, les mesures de distanciation sociale sont renforcées, avec la fermeture de tous les lieux de regroupements non indispensables (cafés, restaurants, cinémas, discothèques...). Les magasins alimentaires, pharmacies, banques, bureaux de tabac, stations-essence restent ouverts et achalandés.

Le 16 mars 2020, le Président de la République Française a décidé de prendre des mesures pour réduire à leur plus strict minimum les contacts et les déplacements. Un dispositif de confinement est mis en place sur l’ensemble du territoire à compter du mardi 17 mars à 12h00, pour quinze jours minimum. Les déplacements sont interdits sauf dans certains cas : voir Gouvernement.fr.

Le 16 mars 2020, l’OMS dénombre presqu’autant de cas en Chine qu’hors de Chine : 165 515 cas confirmés dans le monde, dont 81 077 en Chine et 86 438 hors de Chine (dans 143 pays différents). Et 3 218 décès en Chine et 3 388 hors de Chine. 

Cause

Cette pneumonie est une maladie infectieuse causée par un virus appartenant à la famille des coronavirus, pour le moment identifié sous le nom de SARS-Cov2. Le réservoir de virus est probablement animal. Même si le SARS-Cov2 est très proche d’un virus détecté chez une chauve-souris, l’animal à l’origine de la transmission à l’homme n'a pas encore été identifié avec certitude. Plusieurs publications suggèrent que le pangolin, petit mammifère consommé dans le sud de la Chine, pourrait être impliqué comme hôte intermédiaire entre la chauve-souris et l’homme.

Symptômes

  • La durée de l'incubation est en moyenne de 5 jours, avec des extrêmes de 2 à 12 jours. L'installation des symptômes se fait progressivement sur plusieurs jours, contrairement à la grippe qui débute brutalement.
  • Les premiers symptômes sont peu spécifiques : maux de tête, douleurs musculaires, fatigue. La fièvre et les signes respiratoires arrivent secondairement, souvent deux ou trois jours après les premiers symptômes.
  • Dans les premières études descriptives provenant de Chine, il s'écoule en moyenne une semaine entre l'apparition des premiers symptômes et l'admission à l'hôpital à la phase d'état de la maladie. A ce stade, les symptômes associent fièvre, toux, douleurs thoraciques et gêne respiratoire et la réalisation d'un scanner thoracique montre presque toujours une pneumonie touchant les deux poumons. D'autres signes cliniques ont été décrits depuis les premières études : des signes d'atteinte du système nerveux central s'exprimant en particulier chez les personnes âgées sous la forme d'une désorientation ; des pertes brutales du goût ou/et de l'odorat, événement qui restent peu fréquents mais qui permettent d'affirmer le diagnostic de COVID-19.
  • La gravité des signes cliniques nécessite le maintien à l'hôpital d'environ 20% des malades et 5% nécessitent une admission en réanimation. Les formes les plus graves sont observées principalement chez des personnes vulnérables en raison de leur âge (plus de 70 ans) ou de maladies associées.
  • Des études observationnelles privilégiées (comme celle menée chez les passagers du bateau de croisière Diamond Princess) ainsi que des travaux de modélisation ont montré que l'infection peut être asymptomatique ou paucisymptomatique (entrainer pas ou peu de manifestations cliniques) chez 30 à 60 % des sujets infectés.

Transmission

La majorité des cas initialement décrits concernait des personnes ayant fréquenté un marché d’animaux vivants. L’hypothèse d’une zoonose (maladie transmise par les animaux) est donc privilégiée. La transmission interhumaine est établie et on estime qu’en l’absence de mesures de contrôle et de prévention, chaque patient infecte entre 2 et 3 personnes.

Comment se fait le diagnostic ?

Un test diagnostic du coronavirus COVID-19 est effectué, dans tous les établissements de santé de références, en cas de suspicion de la maladie validée par le SAMU et par un infectiologue référent. Ce test concerne toute personne présentant des signes de syndrome de détresse respiratoire aiguë pour laquelle aucune étiologie n’a pu être identifiée, sans notion de voyage/séjour dans une zone d’exposition à risque ou de contact étroit avec un cas confirmé de Covid-19. Par ailleurs, la définition d’un contact étroit inclut désormais tout contact à partir de 24 heures précédant l’apparition des symptômes d’un cas confirmé de Covid-19.

Ces définitions sont susceptibles d’évoluer à tout moment, en fonction des informations disponibles, et sont consultables sur le site de Santé publique France.

Le test diagnostique spécifique, développé par le Centre national de référence des virus des infections respiratoires (dont la grippe) de l’Institut Pasteur afin de détecter ce nouveau virus sur des prélèvements d'origine respiratoire, est disponible dans de nombreux hôpitaux du territoire national français.

Précautions / Prévention

  • S'abstenir de toute sortie non indispensable dans un lieu public.
  • Ne participer à aucun regroupement, qu'il soit de nature professionnelle, sociale ou familiale.
  • Eviter tout contact avec des personnes vulnérables (personnes âgeés...).
  • Eviter de fréquenter de lieux où se trouvent des personnes fragiles (hôpitaux, maternités, structures d'hébergement pour personnes âgées...).

Les gestes barrières sont efficaces :

  • Se laver les mains régulièrement (eau + savon) ou utilisez une solution hydroalcoolique.
  • Tousser ou éternuer dans votre coude, ou dans un mouchoir.
  • Utiliser des mouchoirs à usage unique (et les jeter à la poubelle après le premier usage).
  • Saluer sans serrer la main, sans embrassades.
  • Conserver une distance d'au moins 1,5 mètre avec tout interlocuteur.

Source : Gouvernement.fr

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