Présidentielle nigérienne : Mohamed Bazoum va-t-il succéder à Mahamadou Issoufou ?

Présidentielle nigérienne : Mohamed Bazoum va-t-il succéder à Mahamadou Issoufou ?

Arrivée du candidat Mohamed Bazoum au bureau de vote de l'hôtel de ville de Niamey.  


Vingt-quatre heures après le second tour de la présidentielle du 21 février qui a mis en confrontation le candidat du parti au pouvoir Mohamed Bazoum et celui de l’opposition, Mahamane Ousmane, le Niger vit en toute quiétude dans l’attente des résultats.

Par Clément Yao 

N’eût été l’attentat terroriste qui a coûté la vie à sept membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ce dimanche 21 février, jour du second tour de l’élection présidentielle, c’est un parcours sans faute pour le Niger qui figure désormais parmi les meilleurs élèves de la démocratie en Afrique subsaharienne depuis l’avènement du président Mahamadou Issoufou – arrivé au pouvoir en avril 2011 – qui, à 68 ans, a renoncé à briguer un 3ème mandat « anticonstitutionnel ».

Une belle leçon démocratique sur un Continent où la plupart des dirigeants énivrés de pouvoir n’hésite pas à tordre le cou à leur constitution pour demeurer indéfiniment au pouvoir comme ce fut le cas très récemment en Guinée et en Côte d’Ivoire.  

Lors de ce second tour, les 7,5 millions d’électeurs nigériens se sont rendus dans le calme dans les urnes pour départager les deux candidats en lice, à savoir Mohamed Bazoum du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya) arrivé en tête du premier tour avec 39 % des voix, et l’opposant Mahamane Ousmane Mohamed du Renouveau démocratique et républicain (RDR Tchanji), arrivé deuxième avec 17 % des voix.

Avant que le verdict des urnes ne soit connu dans les tout prochains jours, le successeur du président Mahamadou Issoufou qui avait pris une bonne longueur d’avance sur son adversaire au premier tour, et bénéficié aussi du report des voix grâce au ralliement des alliés, est présenté par les observateurs comme le favori de ce scrutin présidentiel qui confirme encore une fois l’enracinement de la démocratie nigérienne.  

Le vœu des amis du Niger et de nombreuses ONG panafricaines à l’instar du Conseil panafricain de l’ADA, c’est de voir Mohamed Bazoum succéder à Mahamadou Issoufou afin de poursuivre ses titanesques chantiers de développement et la démocratisation du pays.  

« Qui pourrait en République du Niger mieux que Bazoum, après le président Mahamadou Issoufou, d'assurer un bel avenir de consolidation démocratique au Niger, et en pérenniser ce modèle pour l’Afrique ? », s’interroge Touré Dagbara Innocent, le président du Conseil panafricain de l'ADA dans une contribution publiée dans le quotidien béninois « Le pays émergent ».

Conformément à la loi électorale, les Nigériens devraient connaître le nom de leur futur président dans cinq jours après la fermeture des bureaux de vote.

Clément Yao

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