Lutte contre les grandes pandémies : Le partenariat du Fonds mondial a sauvé 27 millions de vies

Lutte contre les grandes pandémies : Le partenariat du Fonds mondial a sauvé 27 millions de vies

L’OMS appelle à donner une impulsion à la prévention comme l'usage de la moustiquaire impregnée (Photo @OMS)


Nous publions le communiqué de presse de synthèse du rapport du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, des pandémies dévastrices du monde en général et de l'Afrique en particulier, présenté le 12 septembre dernier à Paris en association avec le Ministère français des Affaires Etrangères et sous le haut patronage du président Emmanuel Macron. 

Le partenariat du Fonds mondial a sauvé 27 millions de vies selon un rapport publié aujourd’hui qui fait état de formidables avancées dans le combat mené à l’échelle mondiale contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Parallèlement à ces progrès, le rapport met également en évidence les nouvelles menaces qui pèsent sur les efforts déployés pour en finir avec ces épidémies. Voici les grands résultats obtenus en 2017 dans les pays où le Fonds mondial investit :

• 17,5 millions de personnes sous traitement antirétroviral contre le VIH

• 5 millions de personnes testées et traitées pour une tuberculose

• 197 millions de moustiquaires distribuées pour prévenir le paludisme

Ces progrès n’auraient pu être possibles sans l’appui de nombreux pays et partenaires, dont la France, qui compte parmi les fondateurs du Fonds mondial et en est le deuxième bailleur de fonds. Le rapport sera publié aujourd’hui à Paris en présence de Monsieur Jean-Yves Le Drian, le Ministre français des Affaires étrangères. La France accueillera la sixième Conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial à Lyon le 10 octobre 2019.

« Les chiffres figurant dans ce rapport illustre bien tout le chemin que nous avons parcouru. Nous avons en point de mire, mais pas encore totalement à notre portée, la perspective de libérer les communautés du fardeau que leur imposent le VIH, la tuberculose et le paludisme », a déclaré Peter Sands, le Directeur exécutif du Fonds mondial. « Ensemble, nous pouvons en finir avec ces épidémies, mais pour atteindre cet objectif, il faudra des changements : investissements accrus, accélération de l’innovation, partenariats encore plus efficaces et une attention de tous les instants portée à l’impact. »

Pourtant, ces avancées ont pour toile de fonds de nouvelles menaces qui planent sur la santé internationale. Après un très net recul depuis le pic de l’épidémie mondiale de VIH, les taux d’infection baissent désormais plus lentement et restent extrêmement élevés parmi les populations-clés de certains pays. Avec 1,7 million de décès par an, la tuberculose est aujourd’hui la première cause de mortalité due à une maladie infectieuse. À cela viennent s’ajouter les 4,1 millions de cas manquant à l’appel chaque année dans le monde – des cas qui ne sont ni diagnostiqués, ni traités, ni déclarés.

Par ailleurs, la situation est à l’arrêt en ce qui concerne le paludisme, au point que l’on en dénombre 5 millions de cas de plus en 2016 qu’en 2015. La résistance aux médicaments permettant de traiter le paludisme et aux insecticides destinés aux moustiquaires se développe, ce qui met en péril la lutte engagée contre la maladie.

Ces résultats mettent en exergue les domaines stratégiques sur lesquels porte l’attention du Fonds mondial tandis qu’il s’attèle à donner un coup d’accélérateur au combat mené contre les maladies. Le Fonds mondial encourage les investissements dans des programmes qui soutiennent la prévention du VIH à l’appui de populations-clés, notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, les personnes transgenres, les travailleurs du sexe, les consommateurs de drogues par injection ou encore les populations vulnérables, comme les jeunes femmes et les filles.

Par ailleurs, le Fonds mondial redouble aussi d’efforts pour trouver les cas manquants de tuberculose et renforce l’appui apporté aux programmes visant à éliminer le paludisme. Globalement, il investit davantage dans la mise en place de systèmes résistants et pérennes pour la santé – l’un des piliers stratégiques de l’action menée pour concrétiser l’Objectif de développement durable n° 3, qui consiste à permettre à tous de vivre en bonne santé et à promouvoir le bien-être de tous. Construire des systèmes de santé solides est en outre l’un des fondements des efforts que déploie le Fonds mondial pour assurer un accès universel à des soins de santé de qualité pour la population du monde entier, tout en garantissant la sécurité sanitaire mondiale.

Le rapport montre aussi comment le Fonds mondial – le principal partenaire financier international des programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme dans le monde – concentre son attention sur les solutions aux nouvelles menaces qui pèsent sur cette lutte. Il est essentiel d’aller au-devant des laissés-pour-compte de la prévention et du traitement de ces maladies, de combattre la résistance aux médicaments et de venir à bout des nouvelles menaces auxquelles se heurtent la sécurité sanitaire mondiale.

« Nos réalisations n’ont pas à ternir face à l’ampleur des difficultés qui nous attendent, pas plus que nous ne devons nous laisser aveugler par nos réussites au moment de répondre aux graves menaces qu’il nous faudra surmonter », a déclaré M. Sands. « Armés d’une solidarité mondiale sans faille, je suis convaincu que nous pouvons en finir avec ces épidémies. »

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Le Fonds mondial est un partenariat du 21e siècle conçu pour mettre plus rapidement un terme aux épidémies de sida, de tuberculose et de paludisme. Formant un partenariat entre les autorités publiques, la société civile, le secteur privé et les personnes touchées par les maladies, le Fonds mondial collecte et investit près de 4 milliards de dollars US par an à l’appui de programmes dirigés par des spécialistes locaux dans plus de 100 pays. En remettant en cause les obstacles et en adoptant des démarches novatrices, nous œuvrons ensemble à aider plus efficacement les personnes touchées par les maladies.

Source : service de communication du Fonds mondial                                                                    Le Chapo est de la rédaction 

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