Salon du Livre de Paris : L'Afrique du Sud sera aussi à l'honneur

Salon du Livre de Paris : L'Afrique du Sud sera aussi à l'honneur

Aminata Diop Johnson, fondatrice du Pavillon des Lettres d'Afrique 


Officiellement, c'est la Russie qui est cette année l'invitée d'honneur du Salon du Livre de Paris inauguré ce jeudi soir – en avant-première - par le président Emmanuel Macron et ouvert au public du 16 au 19 mars, mais l'Afrique du Sud sera également mise à l'honneur. Avec plusieurs auteurs de renom sur le Pavillon des Lettres d'Afrique.

Par Bruno Fanucchi

Né en 1918 dans la province du Cap, Nelson Mandela aurait eu 100 ans le 18 juillet prochain. C'est donc tout naturellement que l'Afrique du sud sera mise à l'honneur sur le Pavillon des Lettres d'Afrique lors du Salon du Livre de Paris. La patrie de Pouchkine sera bien présente et représentée au Salon de la Porte de Versailles avec une délégation forte d'une trentaine d'écrivains qui rencontreront sans conteste à Paris un grand succès.

Mais comme il n'est pas interdit à chaque stand important d'avoir ses propres invités et mêmes ses préférés, Aminata Diop Johnson – fondatrice du Pavillon des Lettres d'Afrique (voir son interview  dont il faut redonner ici le lien ) et directrice de l'Agence Culturelle Africaine (ACA) a eu l'intuition d'inviter pour la première fois à Paris plusieurs auteurs sud-africains que vous pourrez ainsi découvrir. Comme Mandla Langa, qui fut arrêté en 1976 sous l'apartheid pour avoir tenté de quitter le pays sans permis, fit 101 jours de prison Après avoir purgé sa peine, il s'est enfui au Botswana puis a  choisi l'exil au Lesotho, en Angola, au Mozambique ou en Zambie pour continuer d'écrire poèmes, romans, opéras et pièces de théâtre. Jusqu'à écrire « Les couleurs perdues du caméléon » qui remporta le Prix du Commonwealth Writers 2009 de meilleur livre d'Afrique. Ou comme James Loyiso Mkize qui va rapidement créer un super héros sud-africain du nom de Kwezi, ce qui signifie « Etoile » en Xhosa et en Zoulou. Ils valent l'un et l'autre le détour même s'ils écrivent bien sûr en anglais.

Et Aminata Diop Johnson, qui vole désormais de ses propres ailes, entend cette année transformer l'essai réussi de l'an passé. Concrètement l'Agence Culturelle Africaine, qu'elle dirige, s'est associée en partenariat avec la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale (SEIN), qui gère comme chacun sait l'Hôtel de l'Industrie (situé au 4 Place Saint Germain-des-Prés, Paris VIème), où se déroulent régulièrement forums et colloques, et soutient de nombreuses actions culturelles. Pour nous offrir – pour sa deuxième participation au Salon de Paris - un Pavillon des Lettres d'Afrique encore plus riche, surprenant et innovant.

"Faire rayonner à l'international les auteurs du continent"

Avec deux soutiens majeurs : la Côte d'Ivoire, comme d'habitude, représentée par le ministre de la Culture et de la Francophonie, l'écrivain Maurice Kouakou Bandaman, et l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) de Michaëlle Jean, devenue le parrain institutionnel de l'événement. L'immense majorité des auteurs invités au salon sont d'ailleurs comme chaque année des écrivains francophones. Comme Aminata Dramane Traoré, ancienne ministre de la Culture et du Tourisme, qui représentera le Mali. Avec Haïti (puisque le Pavillon s'ouvre cette année aux Caraïbes et même au Pacifique), l'Afrique du Sud bien sûr, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Togo, le Mali fait partie des nouveaux venus. Au total, plus d'une cinquantaine d'auteurs devraient se relayer sur le Pavillon des Lettres d'Afrique pendant les quatre jours du Salon pour y dédicacer leurs derniers ouvrages ou participer à de nombreux débats visant à mieux faire connaître et aimer la littérature africaine.

Car, comme le répète M. Bandaman, dont l'engagement et le dynamisme en faveur du projet ont permis ce regroupement, « le Pavillon des Lettres d'Afrique sera un instrument unique pour faire rayonner à l'international les auteurs et les professions littéraires du continent, et pour sensibiliser le public de Livre Paris à une littérature africaine encore peu connue en France et en Europe ».

www.pavillondeslettresdafrique.com

www.livreparis.com

Bruno Fanucchi

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